JE "Les agendas internationaux de développement urbain durable : Quelle appropriation par les acteurs de la fabrique des villes ? "

L’Objectif de développement durable (ODD) n°11, mais aussi et surtout le Nouveau programme pour les villes (NPV), adoptés respectivement en 2015 et 2016, entendent fixer les orientations à suivre par l’ensemble des acteurs impliqués dans la production des villes, au plan national et local, afin de parvenir à construire un monde urbain plus « durable » à l’horizon 2030.

Ces lignes directrices, perçues par certains comme des injonctions trop consensuelles ou comme autant de bonnes intentions parfois contradictoires, font désormais l’objet d’une large diffusion. On assiste également à la mise en œuvre de démarches de recherche de cohérence et de « calage » des politiques nationales et locales sur ces agendas urbains, accompagnées en particulier par ONU Habitat. Les acteurs économiques ainsi que la société civile participent eux-aussi à ce mouvement d’appropriation, en faisant de plus en plus référence aux orientations et objectifs fixées par l’ODD11 et le NPV.

La journée d’étude du 18 avril 2019, organisée dans le cadre du Programme structurant interdisciplinaire en partenariat (PSIP) « Dynamiques urbaines et développement durable » de l’Institut de recherche pour le développement (IRD), aura pour objectif de comprendre ce mouvement général d’appropriation et d’évaluer ses premières conséquences.

On s’interrogera, d’une part, sur les stratégies mises en œuvre par les porteurs de ces orientations afin de diffuser ces dernières et de contribuer à leur concrétisation aux échelles nationales et locales, en tentant de pointer les principales pierres d’achoppement rencontrées mais aussi de souligner les éventuelles avancées observées.

On réfléchira, d’autre part, à la nature et la portée de l’appropriation de ces lignes directrices par les différents acteurs (publics, tant nationaux que locaux, mais aussi économiques et de la société civile) : s’agit-il d’une façade, ou se produit-il au contraire un mouvement de fond, avec la prise en compte de problématiques nouvelles non considérées auparavant et une transformation des manières de faire ?

On se demandera, enfin, comment le monde académique et de la recherche (non seulement urbaine mais aussi en matière de développement) appréhende ces agendas de développement urbain et leur processus de diffusion/intégration, et quelle place il leur accorde dans ses réflexions et ses travaux.