29 novembre 2019
9H-18H
salle 864
Bâtiment Olympe de Gouges
Université Paris Diderot
INTERVENANTS
THAMY AYOUCH
GABRIEL BINKOWSKI
GODA BURSAITYTE
VIVIANI CARMO-HUERTA
MIRIAM DEBIEUX ROSA
DAVIDE GIANNICA
LÉA KALAORA
CLARA NOVAES
ELISE PESTRE
PRISCILLA SANTOS DE SOUZA
ANGELO VILLA
MARIE-CAROLINE YATZIMIRSKY
ORGANISATION
THAMY AYOUCH
GABRIEL BINKOWSKI
MIRIAM DEBIEUX ROSA
DAVIDE GIANNICA
PRISCILLA SANTOS DE SOUZA
MARIE-CAROLINE YATZIMIRSKY
L’hypothèse freudienne du refoulement tient en son coeur l’idée d’un retour qui s’opère à travers des phénomènes (les symptômes, les rêves, les lapsus, les actes manqués) qui ouvrent au psychanalyste des pistes de lecture et d’intervention. Lacan a insisté sur le retour du refoulé, où le langage et la langue deviennent des dimensions incontournables d’accueil et d’analyse de l’insistance de l’inconscient dans notre réalité psychique et matérielle.
Il semblerait que l’actualité de cette réalité nous confronte de plus en plus à des symptômes, des phénomènes de violence, des retours, qui opèrent dans le tissu social : le rapport à l’altérité mobilise des discours haineux qui contaminent le faire politique par de nouvelles modalités de malaise. Les nouvelles modalités de malaise accompagnent la (ré-)apparition de la religion dans l’espace politique, le retour du discours totalitaire, la désintégration des
espaces de vie commune, l’impossibilité d’accueillir les étrangers, la création de nouveaux lieux d’exploitation et de soumission des êtres considérés comme abjects (par le marché, l’esclavage moderne, le racisme, la dissémination de pharmakons).
Interroger ces transformations et retours est un défi clinique éthique pour les psychanalystes, les cliniciens et pour tous ceux qui parient qu’il y a d’autres mondes possibles et que leur construction passe par des formes de désir partagé. Les échanges et partenariats entre psychanalystes et cliniciens en France et au Brésil ont traversé plusieurs décennies. Plus récemment ces articulations nous mènent à discuter les similitudes et différences des formations et transformations subjectives et politiques dans ces deux pays.
La psychanalyse doit avoir une participation impliquée dans le tissu social, faisant face aux défis du présent et à l’attaque de la culture, pour imaginer ainsi comment elle pourra continuer à accompagner des êtres humains dans des temps si sombres.