KOUAKOU Koffi Léopold

Communications :

KOUAKOU L., 2022, « Faire circuler la fripe en Afrique de l’Ouest : acteurs, transports et flux économiques depuis les marchés de Kantamanto (Accra) et du Black Market (Abidjan) », colloque du Réseau des Etudes Africaines en France (REAF), 28 Juin-1er Juillet 2022, Université Jean Jaurès (Toulouse)

KOUAKOU L., 2021, « Pratiques commerciales et logiques migratoires transfrontalières Afrique de l’Ouest : cas du commerce de la fripe entre Kantamanto (Accra) et Adjamé (Abidjan) », Colloque de l’Association pour l’Anthropologie du changement social et du Développement, 29 Novembre-3 Décembre 2021, Université de Lomé (Togo).

KOUAKOU L., 2019, « Logiques migratoires et pratiques urbaines d’entrepreneurs migrants à Accra et à Abidjan : entre normes et contournement », Ecole d’été du Centre des Etudes Africaines Contemporaines (CESAC), 3-5 Octobre 2019, Université de Naples (Italie).

KOUAKOU L., 2019, « Revendications socio politiques dans les villes d’Afrique francophone : cas du Sénégal et République Démocratique du Congo », 11ème édition de l’école d’été du Groupe Interuniversitaire d’Études et de Recherches sur les Sociétés Africaines (GIERSA), du 6 mai au 24 mai 2019, Université de Laval (Québec, Canada).

Publications

SPIRE, Amandine, Jean Baptiste LANNE, Léopold KOUAKOU.2024. « La modernisation urbaine depuis la portière d’un minibus à Yopougon (Abidjan). Les effets du nouvel ordre infrastructurel sur les vies citadines ». Revue flux et réseaux_ à paraitre en Juillet 2024.

Résumé de thèse

La fripe a toujours été représentative d’un objet en circulation de certains pays dits du Nord vers les pays dits du Sud. Le besoin de recyclage et les actions caritatives ont produit une très forte circulation de la fripe à partir de l’Europe, des États-Unis et de l’Asie en direction de l’Afrique et de l’Amérique Latine notamment.

La faible industrialisation des pays du Sud et les besoins de consommation en termes de vêtements entrainent de véritables mutations territoriales autour de cet objet qui est devenu une véritable filière économique grâce à l’implication de structures de commercialisation et de migrants internationaux (Bredeloup et Lombard, 2008).

La fripe se présente comme une activité commerciale multi-scalaire qui s’inscrit dans les logiques de mondialisation discrète telles que définies par Portes (1999), Tarrius (2002), Choplin et Pliez (2008). En Afrique de l’Ouest, les marchés de fripes de Kantamanto (Accra) et Black Market (Abidjan), deux espaces sous régionaux attractifs et interconnectés questionnent les effets de cette « mondialisation par le bas » opérée par divers acteurs.

Les pratiques socio-économiques des entrepreneurs migrants à Accra ou à Abidjan alimentent des pratiques migratoires tout en consolidant des réseaux marchands à une échelle sous régionale et internationale.
Cette économie de la fripe devient dès lors productrice de nouvelles centralités urbaines (espaces relationnels avec des fonctions clés sur le plan économique, social, culturel). Ces espaces urbains sont également régulés par des structures étatiques et privées dont les actions restent parfois limitées face à la vulnérabilité de certains espaces et groupes sociaux exposés aux incendies et à l’accumulation de déchets. Les types d’ancrages des entrepreneurs migrants restent dépendants des législations nationales, de l’offre de logements, de la disponibilité d’espaces commerciaux mais aussi de luttes de légitimités entre acteurs.
Cette thèse, dans une approche mulltisituée, allie migration et circulation marchande pour explorer des dynamiques socio-économiques et urbaines.