Axe « Travail, Finance, Globalisation », CESSMA
Organisation : Laurent Bazin
Jeudi 9 novembre 14h-18h
Laurent Bazin (CNRS-CLERSÉ, CESSMA) : Introduction. Pour une approche globale du travail
Claude Didry (CNRS, Centre Maurice Halbwachs) : Retour sur le salariat
Eric Guerassimoff (Université Paris-Diderot, CESSMA) : La dynamique sociale de l’engagisme dans l’empire colonial français d’Asie-Pacifique durant le premier XXe siècle
Vendredi 10 novembre 10h-17h
Ange Bergson Lendja Ngnemzué (Université Paris 8 Saint-Denis) : Usages et abus de la globalisation dans l’approche du travail de sans-papiers
Gilles Guiheux (Université Paris-Diderot, CESSMA) : Enquête auprès d’ouvriers chinois du prêt-àporter : premiers résultats
Etienne Bourel (Université Lyon 2, LADEC) : Au fond de la forêt, le global ? Une ethnographie du travail forestier et du développement durable au Gabon
Floriane Bolazzi (Université Paris-Diderot, CESSMA) : La « casualization » du travail en Inde rurale : évolution, définition et implications.
François-Xavier Faucounau (EHESS, Master Anthropologie sociale et ethnologie) : Pouvoir et hiérarchies dans une entreprise française d’économie sociale et solidaire
Hannah Schilling (Technische Universität Berlin, Center for Metropolitan Studies) : Les débrouillards de l’ère digitale. Regards croisés sur les gérants de cabine abidjanais et les livreurs de repas à vélo berlinois
Discussion générale et perspectives
Problématiques
Le travail globalisé : approches historiques et contemporaines
Cet atelier s’intéresse aux mutations globales du travail. La perspective adoptée est pluridisciplinaire et vise à mobiliser en particulier des approches relevant de l’histoire, de la sociologie, de l’anthropologie et de
l’économie, sans exclure aucune autre discipline.
L’objectif de consolider une approche globale du travail et de ses mutations en réunissant des connaissances disséminées par les domaines de spécialisation. Il entend réunir autour de cette question des scientifiques spécialistes du travail sur des aires culturelles (Afrique, Amériques, Asie, Europe) et des périodes historiques différentes.
Rechercher les voies d’une approche globale du travail s’entend dans un triple sens :
- au sens des formes de mondialisation du travail à différentes périodes (industrialisation et impérialismes
coloniaux, première moitié du 20e siècle, après-guerre et stabilisation des systèmes salariaux, globalisation et
financiarisation à partir des années 1970-80, période présente) ; - dans la perspective, très actuelle, de sortir d’une référence essentiellement centrée sur le système salarial du
monde industrialisé occidental, pour redonner leur place aux dynamiques propres de structuration/destructuration
du travail dans différentes parties du monde, en Afrique, Amérique latine et Asie ; - et enfin, dans le sens où le travail est aujourd’hui un support essentiel de gouvernance globale et l’objet d’efforts internationaux de standardisation et de normalisation, qui accompagnent la généralisation de l’économie de marché, le processus de financiarisation, l’accentuation ininterrompue de la compétition économique internationale.
Les contributions attendues peuvent se saisir de la problématique du point de vue d’enquêtes de terrains ou d’étude de cas précises, ou bien au contraire offrir un point de vue général sur les évolutions concernant une période et une aire géographique données. La démarche de cet atelier consiste précisément à développer une réflexion issu du croisement de différentes approches.