METROLAND – Marchandisation du foncier : capital, inégalités et conflits dans les périphéries métropolitaines en Afrique sub-saharienne

Type de programme

ANR PRC

Date de début et fin du programme

Novembre 2022 – Novembre 2025

Noms des responsables

Porteur : Bérénice Bon
Membres du CESSMA impliqués en tant que coordinatrices d’axes de travail : Monique Bertrand et Cathy Chatel

Résumé

Ce projet porte sur les nouvelles inégalités territoriales induites par les dynamiques métropolitaines dans trois capitales ouest-et est-africaines (Bamako, Dakar et Nairobi) en prenant le foncier et sa valorisation comme clé d’entrée. Les périphéries de ces villes, malgré une diversité de pressions démographiques et d’investissements immobiliers, connaissent des changements massifs d’usage des sols, au croisement d’ambitieux projets étatiques, d’investissements immobiliers privés et d’achats individuels de terrains à bâtir. La compréhension de ces processus de transferts de terre et des reconfigurations socio-spatiales associées demeure partielle dans les fronts d’urbanisation. Ils sont beaucoup moins documentés que les grands projets qui se multiplient en Afrique sub-saharienne sous l’impulsion de capitaux internationaux et de volontés politiques nationales. L’originalité du projet est de prendre en compte une large panoplie d’acteurs, de filières et de dynamiques qui participent à ces changements d’usage des sols, ainsi que leurs impacts en termes de formes urbaines et d’inégalités. L’étalement des villes nourrit de multiples spéculations, des anticipations et des stratégies variées d’intéressement immobilier, ce qui forge notre hypothèse principale. La transition métropolitaine suscite ainsi des compétitions et des conflits parfois violents pour le contrôle de la rente foncière. Le projet réunit des chercheurs spécialistes des questions foncières, rurales et urbaines, géographes et socio anthropologues. Nous conjuguons une approche de terrain croisant production de données qualitatives et collectes quantitatives, et analyse spatiale pour questionner (i) les transactions menées sur les terres et les ressources en capital d’acteurs différenciés (ii) les recompositions socio-spatiales des territoires, en termes d’usage et d’usagers, et (iii) les conflits et les mobilisations sociales suscitées par ces transformations.