Université Paris Diderot – Paris 7/CESSMA
Jeudi 17h-19h
Immeuble Olympe de Gouges (salle 126 )
Place Paul Ricoeur 75013 – Métro F. Mitterrand (L. 14)
Normes, circulations, gouvernance en Asie
Programme du Séminaire 2017-2018
Le séminaire entend appréhender le processus complexe de création de règles formelles et informelles comme un phénomène social, et ce dans une perspective interdisciplinaire. Que ces normes soient morales, religieuses, sociales, juridiques ou techniques, elles sont envisagées comme des constructions sociales et le fruit d’un processus auquel participent aussi bien des acteurs institutionnels (au premier rang desquels l’Etat) que des acteurs non institutionnels, collectifs ou individuels. Il s’agit d’analyser le cheminement pratique des élaborations normatives, d’examiner concrètement comment les différents types d’acteurs sont impliqués dans la production de normes et de révéler la pluralité des voies de production de normes. Quelles sont les pratiques et les discours producteurs de normes ? Quels sont les lieux où sont fabriquées les normes ? Quels acteurs sont engagés et dans quelles stratégies ?
On s’intéressera aux dynamiques de circulation des normes et à la question de leur cohérence (donc aux possibles conflits) alors que l’intensification des échanges et la complexification des sociétés semblent conduire sinon à une nécessaire harmonisation des législations et réglementations, du moins à une recomposition des systèmes normatifs. Les normes sont en effet exposées à des circulations internationales, et ainsi sont le résultat de phénomènes d’assimilation ou de rejet, d’invention de tradition ou d’hybridation. Elles sont aussi fonctions du développement de nouvelles formes de gouvernance, conduisant à des dispositifs institutionnels où le pouvoir ne peut être réduit à ses formes étatiques. Enfin, ces normes sont aussi liées à des processus d’autofabrication des sociétés où il s’agira de bien percevoir la complexité des relations que les populations entretiennent avec les différentes formes et niveaux de pouvoir. On mesurera à quel point les normes ne peuvent pas être réduites à un carcan et combien l’acteur conserve, malgré les nombreux discours culturalistes et substantialistes, une autonomie qui lui permet de peser sur l’histoire.
Responsables : Bernard Thomann (Centre d’Etudes Japonaises, Inalco) et Anne-Sophie Bentz (Cessma, Université Paris Diderot)
Jeudi 17.00-19.00 salle 126 (ODG)
1er février 2018
Jules Naudet (CNRS)
« Sociologie des élites économiques en Inde »
8 février 2018
Lan Fu (UPD)
« A la recherche d’un modèle de gestion « à la chinoise », études empiriques de trois entrepreneurs « confucéens » du Forum Bo’ao »
15 février 2018
Sylvie Fanchette (IRD)
« Urbanisation administrative, in situ et métropolitaine : les contradictions spatiales de la gouvernance territoriale au Vietnam »
22 février 2018
Sanjukta Das Gupta (Sapienza University)
« British Writings on ‘Tribal’ India : Ethnology, History and Rights in Colonial Jharkhand »
8 mars 2018
Isabelle Guérin (IRD)
« La démonétisation indienne : formaliser ou informaliser l’économie ? »
12 avril 2018
Marie-Cécile Mulin (Inalco,)
« Les nouvelles formes d’engagement civique au sein des NPO anti-pauvreté dans le Japon contemporain »
17 mai 2018
Evelyne Micollier (IRD)
« Féminités & masculinités en ’voyages’ transnationaux : le cas d’(im)migrants chinois vivant entre la Chine et le Canada »