ZIZOUNE Aicha

Sujet de Thèse

Médecine traditionnelle des femmes dans la région Jbala au Maroc

Directeur de thèse :

Pourchez Laurence ( CESSMA, INALCO) et Barontini Alexandrine ( LACNAD, INALCO)

Axes :

  • Savoir des femmes, ethnomédecine, anthropologie visuelle, les femmes Jbala, médecine traditionnelle, Maroc.

Communications

  • L’Anthropologie des menstruations chez les femmes marocaines : entre mythes et rituels, séminaire Pluridisciplinaire sur le Maghreb, 03 mars 2021.
  • Médecine traditionnelle des femmes en région Jbala : terrain, premières phases et observations, séminaire Lacnad, Les nouveaux usages linguistiques, littéraires, culturels et artistiques au Nord de l’Afrique et en diaspora (XIII), 11 mai 2022 ( à venir) .

Résumé de thèse

Au cours de la dernière décennie, la médecine traditionnelle, les plantes médicinales et leurs dérivés ont suscité un intérêt mondial. La raison de cet attrait, réside dans la reconnaissance croissante des produits naturels et de leur potentiel dans la découverte de nouveaux médicaments et aussi d’autres manières de soigner. Le Maroc a une grande diversité culturelle, un système médical traditionnel riche associé à des connaissances ancestrales. Les taux élevés de biodiversité fournissent une variété de plantes utilisées pour soigner et s’auto-soigner. De nombreuses espèces sont des plantes aromatiques ou médicinales et sont utilisées localement dans un système de médecine traditionnelle riche et largement répandu. La médecine traditionnelle marocaine adopte aussi d’autres manières de traiter les maux, à travers des techniques et des savoir-faire ancestraux.

Au Maroc, les soins de santé modernes sont de plus en plus accessibles, mais il n’y a qu’environ 0,7 médecins pour 1000 habitants, selon les données de la Banque mondiale. Cela se compare à 3,3 médecins pour 1000 habitants en France. Dans les zones rurales du Maroc, seulement 30% de la population vit à moins de cinq kilomètres d’un établissement de santé. Au moins un quart de la population dépend exclusivement de la médecine traditionnelle, selon une enquête de l’Observatoire national du développement humain. Ces données montrent que la médecine traditionnelle tient une grande place dans le quotidien des Marocains.

Est-ce que le manque de médecin ou les soucis de proximité sont les seuls raisons qui expliquent l’engouement des Marocains envers la médecine traditionnelle ?

Ma thèse s’intéresse aux représentations et aux pratiques liées aux soins des femmes et des enfants fait par des femmes, dans la culture jbala. Le territoire jbala se situe dans le massif du Rif, au Nord du Maroc. On y trouve une végétation variée : sapins, cèdres, oliviers sauvages, chênes lièges ou encore chênes verts. Le Rif est également connu pour ses cultures de cannabis. Ce territoire s’étend sur la majeure partie de la chaîne du Rif occidental, du détroit de Gibraltar au couloir de Taza.

Le but de ce projet est d’étudier le système de santé traditionnel féminin, dans cette région montagneuse du Maroc et d’essayer de le répertorier et de l’analyser loin de tout jugement de valeur.